Bourcefranc le Chapus 2018

Bourcefranc fut érigée en bourg franc à l'époque des grands défrichements médiévaux après que la paroisse de Marennes fut cédée en donation à l’Abbaye aux de Saintes  en 1047. Dans la seconde moitié du XIème siècle, les terres hautes et calcaires de cette partie de la presqu'île de Marennes, où passait l'antique voie romaine qui aboutissait au Chapus, furent mises en valeur. Un village agricole se forma grâce aux privilèges accordés par les abbesses de Saintes. Celles-ci avaient besoin de main d'œuvre pour défricher la paroisse de Marennes qui était entièrement couverte de forêt au début du xie siècle.

À l'époque gallo-romaine, la pointe du Chapus abritait un village de pêcheur et probablement de sauniers. Ce cap était l'aboutissement de l'antique voie romaine le long de laquelle, à l'époque médiévale, l'abbaye de Saintes posséda de très nombreux fiefs entre Saintes et Marennes.

Le Chapus est une création romaine dont le toponyme révèle à la fois son rôle géographique et son rôle de transit. Ce site signifie la têtela hauteurle cap. À l'époque médiévale, il joua le rôle d'embarcadère pour l’ile d’Oléron, de port de pêche et surtout de port du sel. Il fut tardivement fortifié pour y abriter une citadelle à la fin du XVIIème siècle, le fort Louvois, quand l'arsenal militaire de Rochefort fut établi à partir de 1666.

Au site du Chapus, s’implante une gare ferroviaire en 1888 - et les quelques maisons qui subsistent encore à la pointe étaient pendant le XVIIème siècle des baraques construites pour loger des ingénieurs, des inspecteurs, des entrepreneurs et des ouvriers, pour la construction du Fort Louvois. Une chapelle et un cimetière y furent implantés. C'est dans cette époque qu'apparaissent les naufrageurs.

Rattachée à la commune de Marennes, elle devient autonome en 1908 de la fusion de plusieurs hameaux dont les deux principaux sont Bourcefranc et Le Chapus. Elle n'en possède pas moins une riche histoire et un patrimoine urbain et maritime diversifié. La commune de Bourcefranc le Chapus abrite le plus grand port ostréicole du bassin de Marennes. 

Le fort Louvois

Le Fort Louvois 

est une fortification maritime du 17ème siècle, entre l’île d’Oléron et le bassin de Marennes.

Sa construction, décidée par Louvois, ministre de la guerre de Louis XIV, est menée de 1691 à 1694 d’après les plans deVauban.

Dessiné en forme de fer à cheval, avec un donjon central protégé par un pont-levis et une douve, il rappelle les châteaux du Moyen-âge

 

L'église Saint Louis

L'église de Bourcefranc le Chapus est dédiée à St Louis. Elle aurait été construite grâce à un don fait par Mme de Maintenon. Celle-ci, en route pour Oléron, passe par le village et souhaite faire des dévotions avant d'embarquer, mais il n'existe aucun lieu de culte. Dès son retour à Paris, elle décida le roi Louis XIV en 1687. 

Au XIXème siècle, les aménagements de l'église se succèdent, avec l'installation d'une tribune, d'un autel et de vitraux. 

Le moulin de la Plataine

 

Moulin à vent construit par

des compagnons maçons « les Honnest Estrangers » entre le XVII et le XVIIIème siècle. Il appartenait probablement conjointement à la comtesse de Soissons-Marennes et à l’abbaye de Saintes.

La première restauration a été initiée par son ancien propriétaire, dans les années 80. Il fait appel à un charpentier moulangeur de Pons, Mr Charron, qui avait rénové le Moulin de la Galette à Paris. 

 


Le vieux Chapus

Village de pêcheurs et d’ostréiculteurs, aux maisons basses et aux rues étroites existe dpuis le XVème siècle.

La toponymie des rues du Vieux Chapus, évoque l’activité de l’époque, tournée vers la mer : la rue des Mousses, la rue et la place des Pilotes, la rue du Vieux Port, la rue des Pêcheurs, etc.

 

Au fond de la baie du Chapus, se trouve le vieux port datant du Moyen-Âge, avec son quai (restauré) qui était utilisé pour le commerce du sel et de la pêche, ainsi que de petites plages. Le dédale de ruelles étroites du Vieux Chapus invite à la découverte de ce quartier pittoresque aux puits blottis entre deux venelles, fleuries de roses trémières.

Le vieux Bourcefranc

Jusqu'aux XVème et XVIème siècle, seul le Chapus, petit village de pêcheur existait, situé à l'abri d'une petite baie protégée par les deux pointes : celle du Chapus à l'Ouest et de Daire au nord. Le village devint sans doute exigu et des habitants s'en allèrent à quelques 500 m fonder le village de Bourcefranc où l'on trouve dans certains quartiers, le même style de maisons basses et de rues très étroites. Le vieux Bourcefranc est encore marqué par d'anciens bâtiments administratifs : la 1ère mairie, la poste, le bureau maritime, ...

Le chantier Rabeau

Le Chantier Rabeau est né de la volonté d'une homme Georges Rabeau, à une époque où bon nombre de chantiers navals se sont installés dans la région. On en a dénombré 5 sur la seule commune de Bourcefrance le Chapus.

C'est en 1927 à l’âge de 20 ans que Georges s'y installe jusqu'à son décès dans les années 70.

Son gendre pris le relai comme menuisier pendant trente ans. 

Au début des années 2000, le chantier ferme ses portes et se délabre. En 2008, à la suite de l'acquisition de la Piluche par la commune, elle décide de mettre à disposition de l'association des lasses marennaises un lieu de restauration et d'entretien des lasses. 

Le chantier Rabeau renait.


Le marais

Tournée vers la mer, la commune de Bourcefranc le Chapus est entièrement entourée par les marais, coté terre.

Fruit du travail des hommes depuis la nuit des temps, les marais ont fait la richesse de ce territoire avec la culture du sel jusqu'au XVIème siècle.

Il faut ensuite attendre le milieu du XIXème siècle pour voir revivre ces marais avec l'avénement de l'ostréiculture. Naissent les claires qui font la renommée des huitres "Marennes Oléron" dans le monde entier.

Les marais constituent également un véritable réservoir ornithologique et abrite de nombreuses espèces végétales.

Au coeur marais, vous pourrez découvrir bon nombre de "cabanes" ostréicoles encore en activité.